Le village artisanal de Tambacounda date de très longtemps. D’ailleurs, les cases qui y sont construites ne tiennent plus selon les artisans qui interpellent directement le président de la République pour sa réhabilitation. Bes Bi

« Nous lançons un cri du coeur au chef de l’État par rapport à la réfec­tion du village artisanal de Tambacounda où nous travaillons », souligne Adama Touré, un artisan trouvé dans ce lieu. Selon lui, le village artisanal ne peut plus tenir.

« En cette période d’hivernage, nous sommes obligés de ranger nos bagages et on ne peut même pas recevoir des visiteurs. Il n’y a plus de sécurité pour ceux qui tra­vaillent dans ce village. Toutes les portes d’entrée et les magasins ne se ferment plus, du coût, les gens sont exposés », déplore M. Touré.

Le village artisanal de Tambacounda qui est l’un des plus anciens villages artisanaux construits sous l’ère Senghor mérite aussi d’être réhabilité comme les autres qui se trouvent dans les régions, tonne notre interlocuteur.

Au total, il y a 17 maîtres artisans avec leurs apprentis. Aucune visibilité pour le village, selon Fallou Thiam, bijoutier. Aujourd’hui, à cause de l’état de délabrement avancé du lieu, les artisans disent ne pas pouvoir prendre des initiatives notamment l’organisation de journées portes ouvertes.

Selon eux, la réhabilitation du village artisanal permettrait d’attirer plus les clients notamment ceux qui viennent de la sous-région. En attendant que l’État engage cette réhabilitation, les artisans qui y travaillent subissent des pertes énormes surtout en période d’hivernage car leurs produits sont menacés chaque année. Et c’est beaucoup d’argent investi, souligne Fallou Thiam, visiblement très dépassé.