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Tambacounda : LE CAOSP INVITE LES NOUVEAUX BACHELIERS A SE LANCER DANS LES FILIERES D’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL
Ibrahima Dia
lundi 19 octobre, 2020 - 11:21

Weli.info s’est entretenu avec Mamadou Fall, le Directeur du Centre Académique de l’Orientation Scolaire et Professionnelle de Tambacounda (CAOSP). Au moment où les nouveaux bacheliers de la session 2020, après les expressions de joie et de satisfactions d’avoir décroché leurs sésames pour l’enseignement supérieur, sont aujourd’hui préoccupés par leurs orientations dans les universités du Sénégal.

Pouvez-vous nous présenter les missions et le rôle du CAOSP de Tambacounda ?

Le centre est un service public, il est rattaché administrativement à l’Inspection d’Académie de Tambacounda, il est par ailleurs considéré comme le bras technique de l’IA, en charge de toutes les questions relatives aux orientations, aux informations, à l’accompagnement des apprenants, aux luttes contre les inadaptations scolaires.

Il a des missions diverses et variées. L’un de ces missions est relatif à l’orientation ; il a également d’autres missions relatives à l’accompagnement des élèves qui ont des difficultés d’adaptations scolaires, ainsi qu’à l’évaluation du système éducatif dans sa globalité.

La mission la plus connue est relative à l’orientation. Cependant, il y a une mission essentielle, comme je viens de le dire, c’est l’accompagnement des élèves qui ont des problèmes d’adaptation scolaire. Parce que déjà les agents qui sont ici, mes collègues et moi, sommes des psychologues-conseillers en orientation scolaire et professionnelle. Vous savez que dans le système éducatifs, il y a beaucoup d’acteurs qui s’occupent de questions diverses. Nous autres psychologues-conseillers, nous nous occupons de questions d’adaptation scolaires.

Tous les élèves qui, dans le système, ont des problèmes d’apprentissage, des difficultés de concentration, des difficultés de choix de projets professionnels, peuvent se rapprocher des psychologues-conseillers au niveau des centres d’orientation. Donc de façon résumée, c’est comme ça que je peux décliner un peu les missions du CAOSP.

Les résultats du Bac session 2020 sont connus, quel appel lancez-vous aux nouveaux bacheliers pour pouvoir bénéficier des services du CAOSP ?

Vous me donnez l’occasion de lancer un appel. Nous félicitons tous ces bacheliers- là. Ils ont passé l’examen du Bac de cette année dans des conditions particulières. Heureusement les résultats ont été très satisfaisants.

L’Inspection d’Académie de Tambacounda s’est classée 8e sur le plan national pour le Bac. Pour le BFEM, nous sommes dans les 5 premières dans l’ensemble des Académies du Sénégal. Ce sont de bons résultats.

Maintenant, comme je le dis souvent, une question est d’avoir le Bac, une autre est de savoir exploiter ces diplômes- là, de se poser les bonnes questions. Généralement, les élèves de Terminale ne se posent qu’une seule question. « C’est comment faire pour avoir mon Bac ? ». Ils auraient dû se poser au moins ces deux questions, « comment faire pour avoir mon Bac ? Ensuite, « que faire après le Bac ? ». De sorte qu’on va réussir sur notre projet professionnel. Donc aujourd’hui, l’heure est à la digestion de leur réussite. Mais après, il faut commencer à se poser les bonnes questions. Par rapport à son profil, quels types études faut-il faire ? Parce que l’orientation obéit à des critères. On ne peut pas demander à être orienté n’importe où, si on n’a pas un profil qui colle à la discipline ou à la filière qu’on voudrait faire.

C’est pourquoi nous invitons ces nouveaux bacheliers à se rapprocher du Centre d’Orientation. Ils trouveront sur place des professionnels qui vont analyser avec eux les résultats qu’ils ont obtenus à l’occasion du Bac, à travers leurs relevés de notes, et ils pourront  leur procurer de bons conseils qui leur aideront à avoir une bonne orientation sans grandes difficultés.

Aujourd’hui les nouveaux bacheliers sont préoccupés par les orientations. Est-ce que tous les bacheliers seront orientés ? Au cas où tous ne seraient pas orientés, quelles sont les dispositions que pourraient  prendre ceux qui ne seraient pas orientés éventuellement ?

Je pense que oui. Est-ce que tous seront orientés dans les universités publiques, là je ne pense pas. Puisque depuis maintenant quelques années, les universités publiques sénégalaises ont du mal à absorber tout le flux sortant des lycées après le Bac.

C’est cet état de fait qui a amené l’Etat à réfléchir sur des stratégies, d’orienter, tous les étudiants. Parmi ces stratégies, il y a les accords qui lient les établissements d’enseignement privés à l’Etat du Sénégal, accords qui font que tous les bacheliers du Sénégal, même s’ils ne peuvent pas orientés vers le public, peuvent avoir la chance d’être orientés vers les établissements privés.

Depuis maintenant quelques années, c’est comme ça que cela se passe. Ces orientations vers le public et le privé sont gérés par la Direction de l’Enseignement Supérieur. Cela se fait par internet, chacun d’entre eux devra avoir une adresse e-mail, et avoir un compte via campus.sn.

C’est à travers ces comptes là qu’ils vont faire leur choix qui seront examinés à Dakar, et après, les orientations leur seront communiqués.

Nous à notre niveau, ce que nous pouvons faire, c’est de les accompagner dans le processus du choix. A partir du profil et des résultats qu’ils ont, on peut leur donner suffisamment de conseils, en tenant comptes des critères d’orientation, de sorte qu’ils peuvent maximiser leurs chances d’être orientés.

Votre service a été partie prenante du projet ACEFOP (Accès Equitable à la Formation Professionnelle)  ces dernières années. Quel appel lancez-vous en direction des nouveaux bacheliers pour les encourager à s’orienter d’ores et déjà dans l’enseignement professionnel et technique. Les Centres de Formation Professionnelle et Technique existent dans toutes les régions…

C’est important que vous ayez posé la question, je le dis souvent, de plus en plus, le système est orienté vers l’enseignement des sciences et des techniques et la formation professionnelle, de sorte que les jeunes ont plus des chances de s’insérer s’ils embrassent les filières d’enseignement technique et de formation professionnelle.

L’invite que nous pouvons faire à ces jeunes bacheliers, c’est d’explorer le domaine de la formation professionnelle. Aujourd’hui, ici à Tambacounda, Dieu merci,  il y a des centres de formation professionnelle, pratiquement dans tous les secteurs d’activités. Dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, la communication, la santé, il y a beaucoup d’écoles, de structures qui sont logés ici à Tambacounda.

La chance qu’ils ont, en s’inscrivant dans ces écoles, est qu’ils restent chez eux. Ils ont les mêmes diplômes que ceux-là qui sont ailleurs. Qu’ils réfléchissent à cela, qu’ils aillent se renseigner auprès de ces structures- là, et il se pourrait qu’ils trouvent sur place, les formations qui les intéressent qui ne les obligeront pas à quitter Tambacounda.

C’est important, je les invite à réfléchir davantage dans le sens de les orienter vers l’enseignement technique et la formation professionnelle. Parce que l’avenir c’est vers ces secteurs-là. Il ne sert à rien de choisir des filières classiques, dans des universités classiques, faire deux ans, trois ans…avoir une licence.

Quand on a une licence dans ces filières classiques, on a besoin d’avoir une qualification professionnelle. Aujourd’hui, par exemple, une licence en lettres modernes, en anglais, en philosophie, en histoire ou en géographie, ne donnent accès absolument à rien.

L’enseignement des universités classiques ne prédestine pas à des métiers, parce même après ces diplômes dans ces filières- là, il faut encore une qualification professionnelle. Il est important qu’ils investissent ce domaine-là, la formation professionnelle et l’enseignement technique.

J’ajoute qu’en ce moment, nous sommes en plein dans les orientations, de la troisième à la seconde. Parce que là carrément c’est le centre qui gère cela. Tous les dossiers des élèves qui ont réussi au BFEM sont entre nos mains. Les collègues sont en train de faire le traitement de ces dossiers. Les orientations vont certainement sortir à la fin du mois, en tout cas, avant la rentrée des classes.

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Commentaires des visiteurs (1)
  1. MALAW KONÉ
    vendredi 2 juillet, 2021

    Je me nomme Malaw Koné ,suis étudiant en l1 géographie à L’UCAD
    Je veux participer au concours de BTS en géomatique

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