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TAMBACOUNDA : LES DIFFICILES RÉALITÉS D’ECOULEMENT DE POISSON
Celine Sissler Gomis stagiaire
vendredi 12 février, 2021 - 9:49

Le poisson premier ressource de protéines pour la population sénégalaise est massivement péché depuis des générations. Suite à l’augmentation de la consommation locale le marché de poisson de Tambacounda constitue respectivement un centre d’intérêt et un lieu de convergence pour les mareyeurs et les ménagères.

Au marché central de Tambacounda, il est environ 11h où le soleil est à son plus fort et l’odeur du poisson se fait sentir à des centaines de mètres. Le poisson exposé en plein air, attire les mouches. Sur un sol hétérogène de débris de poisson, d’écailles, de sang et d’eau, nos pieds pataugent voire même glisser. Un véritable festival de poisson, des rougets, sardinelle ronde le fameux « yaboye », des thiofs, dorades, sompatt etc nous en voyons de tout genre. De ce fait les clients préfèrent arriver tôt le matin pour satisfaire leur besoin.

Mais d’où vient tout ce poisson ?

Selon les renseignements pris auprès d’un vendeur, les poissons viennent de Mbour, Kayar et souvent même Kafountine. D’après Demba NDIAYE un vendeur de poisson au jean déchiré qu’on n’arrive même pas à distinguer la couleur tellement c’est sale, plus un tee-shirt bleu et des bottes jusqu’aux genoux, le prix de la petite caisse est à 10000F.

Les apports en poisson de mer sont très irréguliers, parfois quotidiens, parfois inexistants durant certaines périodes comme celle de l’hivernage. La qualité du poisson est aussi déterminante dans sa conservation, et cette dernière pose problème à cause de  la canicule. Fort heureusement qu’il y’a l’usine de glace non loin du marché nous dit Khourey DIA une vendeuse déterminée à écouler son stock, allant jusqu’à vendre les 3 « yaboye » à 500F.

Avec un taux de capture annuel de plus de 450000 tonnes de poissons, la pêche est l’un des moteurs de l’économie sénégalaise. Secteur pourvoyeur d’emplois, il emploie plus de 220000 personnes (pêcheurs, mareyeurs, transformatrices, femmes revendeuses…) réparties dans les activités de production, de transformation et de commercialisation. Cependant ce dynamisme cache des réalités d’écoulement souvent difficiles rencontrées par les pêcheurs et femmes revendeuses qui vont jusqu’à vendre leurs produits à des prix dérisoires.

 

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