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Carnet de route : Bakel renait grâce à l’achèvement des travaux de réhabilitation de certains tronchons.
Ibrahima Dia
jeudi 8 avril, 2021 - 9:27

Nous avions vécu les affres du transport sur la route poussiéreuse qui traverse la zone Est du Boundou entre Goudiry et Bakel, devenue un raccourcis à cause des travaux de réhabilitation de la route Tamba-Goudiry-Kidira. A Bakel, nous avions décrit les belles réalisations du Promovilles qui a offert à cette ville un nouveau visage. Dans cette dernière partie, nous faisons une virée entre la localité de Turiyime et le Fuuta. La nouvelle route impeccable entre Bakel et Ourossogui est livrée. Les travaux entre cette dernière localité et Thilogne sont en cours. Et de Thilogne « Salndu Fuuta » à Saint-Louis, en passant par Ndioum et Richard Toll, c’est un plaisir de voyager !

 

Reprenant la même route à partir de Gudiry pour traverser ce raccourci dans cette partie Est du Boundu, notre véhicule traverse la zone dite « Nguron » (petits villages) et débouche sur le village de Turiyime, sur la route nationale qui relie Bakel et Ourossogui. Cette route qui a été très défectueuse ces dernières années, a été entièrement réhabilitée. Ce qui fait aujourd’hui la joie et l’aisance des transporteurs et voyageurs. Il faut le dire, la route est impeccable. Il y a un réel plaisir à l’emprunter et voir les grouillants villages défiler. Même si le voyageur avait l’habitude d’emprunter cette route, c’est comme s’il faisait une nouvelle découverte.

Il y a quelques années, les fortes inondations avaient détruit le pont stratégique du village de Haawre, coupant la zone et bloquant la circulation entre Bakel et Ourossogui. Aujourd’hui, le pont est admirablement reconstruit. On le traverse en l’admirant. Les gares routières des différentes localités traversées grouillent de monde avec les activités de transport, de commerce, etc. Cela produit une bonne vie, une bonne animation. Les marchands à la sauvette, femmes et enfants offrent leurs produits : arachide, jujubes, maïs cuits, sachets d’eau, jus de bissap, lait, etc. Cela fait une bonne vie commerciale et une ambiance rurale malgré la chaleur.

Ainsi donc, de Turiyime à Ourossogui, les villages défilent. Nous avons l’habitude de passer dans cette zone, mais nous nous mettons dans la peau d’un touriste et on admire : Kahe, Bondji, Niaruwal, Fadiara, Wouro Mboulel, Yasin Lakke, Thiagnaf, Dembakané, Bokiladji, Semmé (là, l’hôtel « Résidence Semmé » bien bâti et très luxueux vous fait un clin d’œil sur le bord de la route), Hammady Hunaare, Ndenndoori, Deiba, Sinthiou Bamambi, Seeno Paalel, Wouro Sidy, Fummi Haara, Kanel, Weendu Booseyaabe, Lewe, Faboly (là les gendarmes qui vérifient les pièces d’identité arrêtent une fille d’origine guinéenne de Conakry pour mauvaises pièces d’identité. Il a fallu téléphoner à son tuteur à Ourossogui pour avoir des assurances. A cause de la coiffure bizarre de cette fille, un des gendarmes avait même déclaré : « est-ce qu’elle ne porte pas d’ailleurs une bombe sur cette tête ! ». Il pense aux « menaces Djihadistes », surtout qu’on est près de la frontière… Après donc arrangement, nous reprenons la route :   Djandioly, Sinthiou Garba, Ogo, Hombo et enfin Ourossogui…

A Galoya, nous sommes dans le département de Podor, sous-préfecture de Salde. Jadis, c’était déjà un gros village. Il s’est agrandie et est devenue siège de la commune du même nom, avec beaucoup d’infrastructures et un commerce florissant. On dit que le Luuma qu’il abrite tous les vendredis est le plus grand du Fuuta. A Lugge Torobe, comme dans beaucoup de localités du Fuuta, les activités de maraîchage des femmes retiennent l’attention. Les jardins sont florissants et c’est du bio.

Nous avons aussi visité les nouvelles routes qui desservent les localités de Nguy  sur l’affluent Doué, avec son pont construit en même temps que celui de Madina Ndiatbé sous l’ère Wade. Ainsi on peut aisément emprunter cette route, traverser le pont pour aller à Saldé, d’une part, et d’autre part, aller avec plaisir de  Pété à Gadiobé,  jusqu’aux trois villages  Boké (Jallube, Mbaaybe et Salsalbe). La nuit, à l’entrée de ces villages, ces routes sont éclairées à merveille. Cela ajoute au charme. On se croirait quelque part dans de grandes villes.

Ainsi donc, les localités historiques de Nguy et de Saldé voient leur problème d’enclavement résolu. Une  satisfaction soutenue des populations l’Ile à Morphil qui s’activent dans les cultures de décrue dans les terres riches du « Waalo » entre le fleuve Sénégal et l’affluent du Doué, même si par ailleurs d’autres problèmes subsistent : « Fuuta tampii ! ». Nous avons enfin effectué une randonnée dans les « Gese Waalo », (champs de Waalo) », champs de cultures de décrue de Kaabel et de Lowol où on avait commencé à récolter le sorgho au moment de notre visite.

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