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ACADEMIE DE TAMBACOUNDA : ATELIER BILAN ANNUEL DES CLASSES PASSERELLES…
Junior Ba
dimanche 21 novembre, 2021 - 8:58

En collaboration avec l’ONG LA LUMIERE, l’Académie de Tambacounda a organisé le samedi 20 novembre 2021 à 10 heures une Rencontre Bilan Annuel des Classes Passerelles dans la Salle de Réunion. Toutes les familles d’acteurs sont représentées. Avec une brillante Présentation, le Secrétaire Général de l’IA Inspecteur Mbengue a passé en revue la situation générale des Classes Passerelles et les nouvelles orientations. La Stratégie de Scolarisation Accélérée par la Passerelle (SSAP) est une école alternative qui offre une chance aux enfants de 9 à 12 ans qui n’ont pas pu accéder à l’école formelle ou qui en ont été exclus très tôt, pour diverses raisons. En raccourcissant le cursus ordinaire de deux à trois années, cette école crée un nouveau paradigme dans l’accès à l’enseignement formel classique. Elle débouche sur une évaluation sous forme de test de niveau pour intégrer l’école formelle par les classes du cycle primaire ou la formation professionnelle. Ainsi, pour appuyer le Sénégal à définir une stratégie de prise en charge éducative des enfants hors du système éducatif, l’UNICEF a soutenu pour la première fois l’ouverture de 50 classes passerelles pour un objectif de former 1500 enfants âgés de 9 à 12 ans dans la région de Tambacounda durant l’année scolaire 2016-2017. Au terme de cette première année de mise en œuvre, 778 enfants formés dans les classes passerelles ont été insérés dans le système formel dont 712 à l’école élémentaire et 66 d’entre eux proposés à la formation professionnelle. Pour l’année scolaire 2017-2018, 50 classes ont été ouvertes dans la région dont 35 classes sur financement de l’UNICEF et 15 classes par l’Etat du Sénégal à travers le BCI, avec comme résultat 773 apprenants insérés à l’élémentaire et 70 proposés à la formation professionnelle.

Au cours de l’année scolaire 2018-2019, 30 classes ont été ouvertes, sur financement exclusif de l’UNICEF, avec comme résultat 690 apprenants insérés à l’élémentaire et 49 proposés à la formation professionnelle. En 2019-2020, 30 classes ont été ouvertes. Sept cent vingt-huit (728) apprenants ont terminé l’apprentissage, mais seulement 623 ont pu être évalués avec comme résultat 602 apprenants proposés à l’insertion à l’élémentaire et 21 proposés à la formation professionnelle.

 C’est sur la base de ces résultats satisfaisants obtenus durant ces quatre années de mise en œuvre, que l’Académie de Tambacounda avec l’appui de l’UNICEF a ouvert, pour l’année scolaire 2020-2021, 30 classes passerelles dans les localités suivantes : Bondji, Diamwelly garage, Diamwelly, Sinthiou Saïdou Doro, Lomboul Gandji, Soumbourdaka, Diamwelly Pathé pour le département de Bakel ; Kagnibé, Goumbayel, Bani Israël, Goutha, Sinthiou Harane, Gourel Baïdy et Koar pour le département de Goudiry ; NGathilane, Koumpentoum 4, Koumpentoum 5, Nayom Bapel, Ngueyène, Kanta et Same Gueyène pour le département de Koumpentoum et enfin Maka, Ndiayène, Kaléla, Touba Kawsara, Dawady, Gouye, Plateau 2, Saré Issa et Saré Ousmane pour le département de Tambacounda. A l’issue de la mission d’identification des cibles organisée conjointement par l’IA et l’ONG exécutante, ces différentes classes ont accueilli au total 896 apprenants dont 501 filles et 395 garçons.

Les trente (30) classes ouvertes  ont fonctionné correctement pendant toute l’année. Il n’y pas eu de démission ni de départ d’enseignants cette année. Ils sont pour l’essentiel composés d’hommes. Vingt-deux (22) sur trente (30). Les membres de CGE convoqués à raison de 03 par école ont tous suivi la formation. Les modules développés ont porté pour l’essentiel sur le fonctionnement des CGE et UCGE, le processus d’élaboration d’un plan d’action volontariste, le rapportage et l’appropriation du décret 2014-904 relatif à la création et au fonctionnement des CGE et UCGE. La faible représentativité des femmes dans ces organes pourrait justifier le manque de dynamisme noté dans leur fonctionnement. Malgré les bons résultats notés, des problèmes d’ordre pratique se sont posés dans la mise en œuvre de l’expérience notamment en ce qui concerne la gestion pédagogique des classes (confection de fiches, planification des apprentissages, tenue des registres d’appel). Toutefois, des dispositions ont été prises par les superviseurs et le coordonnateur à travers des sessions de formation pour la mise à niveau des enseignants. D’ailleurs, ces mêmes difficultés ont été bien prises en compte dans les activités de l’atelier de renforcement de capacités des facilitateurs. L’appui suivi-supervision des classes  accordé aux structures institutionnelles (IA IEF) a été déterminant dans l’amélioration des résultats. En outre, Une bonne mutualisation des moyens entre l’IA, les IEF, et l’ONG a facilité le déroulement de ces différentes activités. L’acquisition du mobilier a été déterminante dans le fonctionnement des classes. La tournée de rentrée effectuée au démarrage du programme  en décembre-janvier a permis de constater sur place le besoin important en tables-bancs et autres mobiliers pour les écoles. Cependant, des efforts importants ont  été faits par le partenaire qui a acquis au total 300 tables-bancs et équipé en même temps chaque classe en bureau, chaise, armoire et tableau. En plus de ce mobilier, du matériel didactique a été mis à la disposition des enseignants et des kits scolaires distribués à tous les apprenants. Sur un effectif de 896 apprenants formés, 668 ont pu être évalués. Le décrochage précoce des apprenants constitue une difficulté réelle dans la mise en œuvre des classes passerelles. Malgré la date de l’évaluation qui a été avancée cette année le nombre d’enfants non évalués reste encore élevé (204). Cependant les performances notées sont bonnes pour chacun des trois domaines qui ont fait l’objet d’évaluation. Elles sont meilleures en maths où 585 apprenants sur les 692 évalués ont obtenu la moyenne. L’essentiel des apprenants sont insérés à la première et à la deuxième étape. Seuls les apprenants les plus âgés ont été proposés à la formation professionnelle aussi bien pour la première que pour la deuxième année. Ils sont au total au nombre de 20. Seulement un important travail de sensibilisation, de suivi et d’accompagnement doit être fait pour assurer leur insertion et leur maintien dans les centres.

Les Forces de la mise en œuvre des Classes Passerelles sont : 1/Engagement des enseignants.2/ Organisation de cellules mixtes entre enseignants des passerelles et du formel.3/Apport logistique des IEF dans la mise en œuvre.4/Engagement des directeurs à accompagner les maitres des classes passerelles.5/Réduction des déperditions scolaires.6/Amélioration du TBS.7/Diversification de l’offre éducative, perspective d’insertion des plus âgés et/ou des moins performants notamment dans les CFP.8/Capacité de mobilisation de l’ONG sur le plan  social. 9/Dotation suffisante  en fournitures scolaires à tous les apprenants. 10/Accompagnement des réinsérés de l’an N-1 par l’octroi de kits scolaires.

Les Points à améliorer :1/Déficit de communication entre des institutionnels (directeurs d’école) et les responsables de l’ONG.2/absences irrégulières d’enseignants constatées dans  l’IEF de Koumpentoum. 3/Absence de planification d’activités pour la passerelle par les CGE .4/Manque d’engagement  des autorités locales dans la mise en place des abris provisoires.5/Décrochage précoce de certains apprenants tout juste après l’enrôlement. 6/Déficit de formation des enseignants.

Les leçons apprises sont :1/ Besoin réel d’insertion d’enfants déscolarisés et/ou non scolarisés. 2/Nécessité d’accompagner les communautés dans la prise en charge des classes passerelles. 3/Mise en place de mécanismes de sécurisation des salaires des enseignants. 4/Importance de l’accompagnement des réinsérés par l’octroi de kits scolaires.

Des Recommandations ont été faites : 1/Organiser des foras communautaires pour une meilleure appropriation du programme par la communauté. 2/Mettre en place à temps le matériel pédagogique des apprenants et les tables-bancs pour massifier et sécuriser les recrutements. 3/Allonger la durée de la formation des enseignants pour une meilleure appropriation des démarches didactiques  (au moins 2mois en initiale au lieu de 15 jours). 4/ Toujours former les membres de CGE en début d’année pour une meilleure prise en charge des besoins  des classes. 5/ Veiller à la création d’écoles dans les sites qui ne disposent pas d’école de transfert pour éviter toute déperdition. 6/Mettre en place un dispositif de prise en charge de la formation continue et des animations pédagogiques. 7/Initier les moniteurs/trices à la gestion des classes multigrades. 8/Veiller au respect des critères d’implantation d’une classe passerelle.

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