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« Tous les hôpitaux » du nord de Gaza sont « hors service », affirme le Hamas
weli info
lundi 13 novembre, 2023 - 11:03

Les combats se concentrent au cœur de la ville de Gaza, dans le nord du territoire, notamment autour de certains hôpitaux soupçonnés par l’armée israélienne d’abriter des infrastructures stratégiques du Hamas, qui se sert de la population comme de véritables « boucliers humains », affirme-t-elle.

Le chef de l’Organisation mondiale de la santé appelant à ne pas « rester silencieux » devant des « scènes de mort » dans les hôpitaux. Dans un message sur X, dimanche 12 novembre, le patron de l’OMS a qualifié la situation à l’hôpital al-Shifa de « grave et dangereuse » après « trois jours sans électricité, sans eau ». Il a cependant indiqué que le contact avait pu être renoué avec des professionnels de santé.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a évoqué dimanche dans un entretien à la chaîne américaine NBC l’éventualité d’un accord pour libérer certains des quelque 240 otages enlevés par le Hamas qui contrôle la bande de Gaza, une condition selon lui à tout cessez-le-feu.

Une grande marche contre l’antisémitisme a eu lieu ce dimanche en France, en réponse à l’explosion du nombre d’actes hostiles aux Juifs depuis les massacres du Hamas en Israël le 7 octobre et la riposte militaire qui a suivi. Plus de 180 000 personnes ont manifesté dimanche en France, dont 105 000 à Paris.

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé ce dimanche que le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza avait atteint les 11 180 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre, dont 4 609 enfants. Depuis cette date, plus de 1 200 Israéliens ont été tués, après un bilan revu à la baisse vendredi. L’armée israélienne fait état de 239 personnes retenues en otage par le Hamas.

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Un navire turc transportant des hôpitaux de campagne est arrivé au port égyptien d’Al-Arish

Un navire humanitaire turc transportant des hôpitaux de campagne pour la bande de Gaza est arrivé au port égyptien d’Al-Arish, proche du terminal de Rafah frontalier du territoire palestinien, a déclaré lundi à l’AFP un responsable du port. Il s’agit du premier navire de secours transportant des hôpitaux de campagne pour Gaza à arriver en Égypte, alors que tous les hôpitaux de la ville de Gaza sont désormais hors service car il n’y a plus d’électricité, affirme le ministère de la Santé du Hamas.

« Le navire qui est arrivé à l’aéroport d’Al-Arish transporte du matériel, des générateurs, des ambulances pour établir 8 hôpitaux de campagne », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère turc de la Santé. La Turquie attendait le feu vert des autorités égyptiennes pour mettre en place des hôpitaux de campagne à l’aéroport d’Al-Arish, a-t-il expliqué. « Nous avons reçu le feu vert des autorités égyptiennes. » « Nous installerons ces hôpitaux dans les zones indiquées par les autorités égyptiennes », a-t-il ajouté.

Le couloir sécurisé ouvert jusqu’à 16h vers le sud de Gaza, assure l’armée israélienne

Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee appelle encore ce lundi 13 novembre, sur X, les habitants du nord de la bande de Gaza à évacuer vers le sud. Le couloir sécurisé sera ouvert de 9h à 16h (heure locale), affirme-t-il, via l’axe Salah al-Din.

L’armée israélienne annonce des tirs de mortier lancé du Liban

Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a publié lundi sur X un message indiquant que des tirs de mortier ont à nouveau été échangés depuis le territoire libanais « Il n’y a pas eu de victimes, a-t-il précisé. Dimanche, dix-huit Israéliens ont été blessés, dont un grièvement, après que la milice du Hezbollah, soutenue par l’Iran, a tiré des missiles antichars depuis le sud du Liban.

L’exode se poursuit vers le sud de la bande de Gaza

Selon l’ONU, plus de 1,5 des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés dans l’enclave palestinienne. La plupart des réfugiés se regroupent dans des bâtiments de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) où les conditions de vie sont très dures. Malak est adolescente et ele vit dans l’un de ces centres au sud de la bande de Gaza depuis un mois.

Quelles perspectives politiques pour les Palestiniens ?

Après plus d’un mois de guerre, il reste difficile de savoir quelle situation émergera de ce conflit. Qui pour diriger Gaza après la guerre ? Israël affirme vouloir « éradiquer » le Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir qui a lancé les attaques meurtrières du 7 octobre. Mais parvenir à ce but de guerre signifierait réoccuper l’enclave palestinienne dont le pays s’est retiré en 2007, estime le politologue et sondeur palestinien, Khalil Shikaki, qui dirige le Centre palestinien de recherche sur les politiques et les enquêtes. « Lorsque cela se sera produit, Israël sera coincé à Gaza. Car s’il se retire, le Hamas reprendra le pouvoir. Et s’il cherche quelqu’un pour remplacer le Hamas, il ne trouvera personne. À moins que cela ne s’inscrive dans un processus plus large qui inclurait aussi la Cisjordanie. »

La chute du Hamas laisserait un vide politique dans la bande de Gaza. À l’inverse, en Cisjordanie, le pouvoir de l’Autorité palestinienne semble peu contesté. Mais la cote de popularité de ses dirigeants est au plus bas. Et la probabilité de voir émerger de nouvelles figures, plus rassembleuses – comme Marwan Barghouti, actuellement détenu en Israël – est faible. « À ce stade, la perspective d’élections qui permettrait à Barghouti d’émerger comme un acteur politique est très improbable dans un futur proche. Néanmoins, Barghouti est l’homme politique palestinien le plus populaire. Et si des élections se tiennent, il n’y a aucun doute qu’il serait capable de gagner. »

Mais l’impopularité de Mahmoud Abbas est aussi l’un des arguments qui pèse en faveur de l’absence d’élections. Et il n’y a pas, pour l’heure, de réelle perspective de renouvellement de la classe politique palestinienne.

44 soldats israéliens tués à Gaza depuis le début de la guerre

L’armée israélienne a annoncé lundi la mort de deux nouveaux soldats dans les combats dans la bande de Gaza, portant à 44 le total de ses militaires tués dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec le Hamas. Israël frappe sans répit la bande de Gaza depuis l’attaque meurtrière menée sur son sol par le Hamas le 7 octobre, et mène en parallèle depuis le 27 octobre une opération terrestre dans le but « d’anéantir » le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir dans le territoire.

Le gouvernement du Hamas affirme que « tous les hôpitaux » du nord de la bande de Gaza sont « hors service »

Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas a indiqué lundi à l’AFP que « tous les hôpitaux de la province de Gaza », le nord de la bande de Gaza où les combats ont lieu entre l’armée israélienne et les combattants du Hamas, étaient « hors service ».

Il a par ailleurs affirmé que « six bébés prématurés » et « neuf patients en soins intensifs » étaient morts en raison du manque d’électricité à l’hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza pilonnée et assiégée par Israël. Youssef Abou Rich, présent dans l’hôpital où s’abritent aussi des milliers de déplacés, avait donné dimanche soir un précédent bilan de « cinq bébés » et « sept patients » décédés. Samedi, l’hôpital avait annoncé que 39 bébés prématurés étaient encore à al-Chifa et que des infirmiers procédaient à des « massages respiratoires à la main » pour les maintenir en vie. Un médecin de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), avait indiqué également que 17 patients se trouvaient en soins intensifs.

Les drapeaux de l’ONU en berne en mémoire du personnel tué à Gaza

Le drapeau des Nations unies en berne après une cérémonie en mémoire des employés de l’ONU morts lors de la guerre entre Israël et le Hamas, devant le bâtiment de l’ONU, à Bangkok, le 13 novembre 2023.

Le drapeau des Nations unies en berne après une cérémonie en mémoire des employés de l’ONU morts lors de la guerre entre Israël et le Hamas, devant le bâtiment de l’ONU, à Bangkok, le 13 novembre 2023. AFP – LILLIAN SUWANRUMPHA

Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments de l’ONU à travers l’Asie notamment ce lundi, et le personnel appelé à observer une minute de silence en mémoire de leurs collègues tués dans la guerre entre Israël et le Hamas. Le drapeau bleu et blanc des Nations unies a été baissé à 9h30 heure locale à Bangkok, Tokyo et Pékin, au lendemain de l’annonce par l’ONU « d’un nombre important de morts et de blessés » dans le « bombardement » du siège du programme onusien pour le développement (PNUD) à Gaza.

Des images de l’AFPTV ont également montré dimanche un cratère au milieu de la cour d’une école gérée par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza.

Un possible accord sur la libération d’otages israéliens évoqué par Benyamin Netanyahu

Benyamin Netanyahu a jugé pour la première fois lors d’un entretien à la chaîne américaine NBC dimanche qu’un accord pour la libération des otages étaient possible. « Y a-t-il un accord potentiel ? » lui a demandé la journaliste. « Cela se pourrait », a répondu le Premier ministre palestinien, tout en invoquant la nécessité de ne pas s’étendre sur des négociations en cours pour qu’elles puissent aboutir.

Les contours de ces négociations menées au Qatar restent inconnus, souligne notre journaliste Guilhem Delteil. Plusieurs pistes ont été évoquées : elles vont de la libération d’une dizaine d’otages en échange de deux ou trois jours de trêve à la libération de tous les otages en échange de la libération de tous les prisonniers palestiniens en Israël.

Cette déclaration de Benyamin Netanyahu intervient alors que samedi soir, des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté pour demander au gouvernement d’œuvrer à la libération des otages. Et certaines familles demandent l’arrêt de l’offensive terrestre, dénoncée comme une mise en danger de la vie des otages. Benyamin Netanyahu a assuré, dimanche, que ce sont au contraire ces opérations – cette mise sous pression du Hamas, dit-il – qui ont permis de faire avancer les discussions. Mais le Premier ministre qatarien avait lui estimé, au contraire, que l’escalade avait rendu les choses « considérablement plus compliquées ».

L’hôpital d’al-Chifa à Gaza « ne fonctionne plus », selon l’OMS

Dans un message sur X (ex-Twitter), le patron de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié la situation à l’hôpital al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza, de « grave et dangereuse » après « trois jours sans électricité, sans eau ». « Les échanges de tirs et les bombardements incessants dans les environs aggravent des circonstances déjà difficiles », a dit Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Malheureusement, l’hôpital ne fonctionne plus comme un hôpital, a-t-il affirmé. Le monde ne peut rester silencieux quand les hôpitaux, qui devraient être des havres de paix, sont transformés en scènes de mort, de dévastation, de désespoir. Cessez-le-feu maintenant. »

 

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