Risques de contamination des joueurs, jauges dans les stades… La menace du coronavirus plane sur la Coupe d’Afrique des nations de football, qui doit débuter au Cameroun le 9 janvier.
L’Afrique, singulièrement le Cameroun, pousse un double « ouf ! » de soulagement. « Ouf ! », voici revenue la compétition continentale de football qui console les Africains de certaines « janvioses » et leur permet, au bureau, de tirer un peu au flanc, tout cela dans une Afrique 2022 percluse de régimes politiques déroutants, de croissance économique en berne et d’insécurité permanente. Et puis « ouf ! On avait failli ne plus y croire », à cette CAN camerounaise d’abord étiquetée « 2019 », avant d’être retirée, re-étiquetée « 2021 » puis décalée en 2022, à cause d’on ne sait quel pangolin ou quelle chauve-souris…
La certitude de la tenue de cette Coupe est d’ailleurs très récente. Des rumeurs d’impréparation – voire de chantiers « inlivrables »– ont effet circulé jusqu’en décembre. Le président de la Fifa demandait encore, le 19 du mois, le report de la compétition reine. Et les grand clubs européens menaçaient de ne pas libérer leurs joueurs par crainte de contaminations au Covid-19 et/ou de quarantaines fâcheuses.
Que le ballon rond roule donc à pleine vitesse, que l’enjaillement soit débridé et que l’odontol de palme et de maïs coule à flot ! Mais attention à l’excès d’euphorie… Le rêve de stades bourrés à craquer lors des matchs d’équipes vedettes est déjà déçu, du fait des jauges « sanitaires » appliquées dans les stades de la CAN 2022 : 60 % de taux de remplissage sur la plupart des confrontations et 80 % pour celles du pays hôte, comme l’a annoncé, mardi, la Confédération africaine de football (CAF). « C’est mieux que rien », diront les tenants du verre à deux tiers plein.