Malgré un recul sensible depuis les années 1990, les mutilations génitales féminines sont toujours un fléau en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Focus sur le Burkina Faso, le Mali et le Nigeria, qui abordent le problème de façons très différentes.
En 2022, les mutilations génitales féminines (MGF) et leurs justifications culturelles – conformisme, pression sociale – subsistent malheureusement en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. On y enregistre toujours les plus forts taux d’excision au monde. Mais ces pratiques sont en recul progressif : dans les 30 pays où les MGF sont les plus répandues, moins d’un tiers des filles les subissent aujourd’hui, contre près de la moitié en 1994.
Un progrès permis par des actions conjointes menées par les pays touchés, leurs sociétés civiles et un important programme conjoint du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et de l’Unicef lancé en 2009 et financé par l’Espagne, la France, l’Islande, l’Italie, la Norvège, la Suède et l’Union européenne (UE). En 2020, en dépit de la pandémie de Covid-19, des résultats probants ont été obtenus en vue de l’élimination des MGF d’ici à 2030, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Nigeria. Tour d’horizon.