Depuis quelques temps, un climat chaud de plaintes gagne le quotidien sénégalais. Une demande de justice sur la mort d’Astou Sokhna dans un hôpital public de Louga a été faite par la population.
Le chef de l’Etat a promis d’apporter lumière sur cette affaire et le ministre de la santé, Abdoulaye Diouf Sarr, s’est prononcé sur les conditions atroces qui auraient pu être évitées.
Ce faisant, six sages-femmes sénégalaises ont été poursuivies en justice pour non-assistance à personne en danger. « Quatre d’entre elles « ont été écrouées mardi soir » dans la ville de Louga (nord) et « deux [sont] en liberté provisoire » ». Une décision qui a été mal accueillie par l’association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal
Pour répliquer face à cet acharnement, elle a décrété, ce jeudi, une journée « sans accouchement » dénommée « une maternité sans sages-femmes », en guise de soutien à leurs collègues incriminées.
Pour la population, quant à elle, ce soutien est un sacrilège. Etre sage-femme, c’est aussi sauver des vies. Décréter une journée entière de grève reste, pour d’aucuns, un acte déplacé. Même si elle en a le droit, le minimum était d’assurer un service d’assistance aux femmes à terme ou à grossesse.