Esprit tourmenté, mal être qui saisit et misère intérieure qui consume sont devenus des “maîtres-maux” qui n’attendent presque plus deux choix pour dicter leur suprématie et faire sentir l’influence qu’ils aimeraient faire observer : on s’emballe trop vite ; on agit avant de réfléchir; on devient de plus en plus perturbés que d’habitude ; on ne se retient plus ; on ne se contient plus ; on est plus nerveux et inquiets et plus impulsifs et agressifs. Les meurtres ont augmenté, les crimes se sont accentués et les suicides se sont accrus.

Depuis quelques temps, le phénomène de la violence est devenu le sujet phare des médias.

En faisant un survol de l’actualité, c’est presque le même titre qui revient: hommes tabassés à mort pour des motifs futiles ou gratuitement; une femme tuée sauvagement; agression sur personne; lynchages mortels; effets de bande; autant de sujets constituant une série d’homicides extrêmement violents et graves qui choquent la toile: trac et psychose ont fini par s’installer.

Le Sénégal s’en inquiète de plus en plus. Cette peur est justifiée par la récurrence des meurtres enregistrés dernièrement.

La réponse diligentée comme solution pérenne pour résoudre ces crimes est le rétablissement de la peine capitale pour les condamner fermement car, étant un affront à toute la population.

Les sénégalais restent divisés entre partenaires et adversaires quant à son sujet et un débat houleux s’engage dans les plateaux télévisés.

Face à ce mal, la psychologie nous parle de déficience morale. Les personnes souffrant du syndrome de la déficience morale deviennent de véritables bombes errantes dans la nature attendant un quelconque amorçage pour exploser et déverser leur contenu. Les gens autour sont soit contaminés soit exposés à des dégâts ou à des dangers. Mais, qui saurait se passer du bafouement des mœurs et de la dépravation qui ont fait naître une société dépourvue de morale et de conscience ?

La banalisation de la violence a atteint son paroxysme et les meurtres gratuits sont plus fréquents qu’auparavant : On a affaire à des réactions sans commune mesure.

Les efforts pour faire face à ce fléau qui gangrène le pays sont en train de se faire consentir et les moyens nécessaires ont été adaptés pour le freiner.

Force reste aussi au conseil promulgué par le guide des moustarchidines, Cheikh Ahmed Sy Al Maktoum, qui, selon lui, un appel au retour des valeurs pourrait faire l’affaire. « Sa parabole « na ñu sang réew mi »  comportait une alerte et renvoyait à une purification morale de la société ».