A quelques jours de la fête de korité, les infrastructures sanitaires sénégalaises avaient connu un manque de sang sans précédent ; plus aucune goutte du liquide rouge dans certains hôpitaux. Ceux qui disposaient encore de poches

Trouver des donneurs demeurait une équation tellement complexe à résoudre qu’il fallût  en payer quelques-uns pour donner de leur sang. Finalement, c’est une pénurie qui a fini par s’installer.

Le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), dépassée par cette catastrophe, par annonce d’une rupture de ravitaillement des hôpitaux, fit une alerte générale pour décréter un état d’urgence.

C’est pour éviter de tels états que des initiatives et des associations sont nées pour agir concrètement en faveur du don de sang au Sénégal.

Il sera question d’installer « un dispositif national » autour du Centre National de Transfusion Sanguine et des structures décentralisées pour que le sang soit toujours disponible pour les malades qui en ont besoin.

Le projet HOPE en est un parfait exemple. Support pour les banques de sang, HOPE est une plateforme numérique qui s’adresse à tous les types de structures sanitaires en gérant et en boostant les dons de sang au Sénégal grâce à une plateforme web, à l’envoi de SMS, à des appels vocaux et à l’utilisation de leur application mobile. Elle facilite la communication en amont et encourage un maximum de donneurs à se déplacer dans les points de collectes, notamment lors d’urgences ou en cas de pénurie et reste aussi une solution simple pour remercier les donneurs et les pousser à revenir.

S’inscrivant dans cette même logique, l’Association Nationale des Donneurs Bénévoles du Sénégal (ANDOBES), soucieuse, travaille à inciter les Sénégalais à offrir leur sang, à réduire, voire éradiquer les décès liés à l’insuffisance de sang, et contribuer à la construction de banques de sang ou de postes de transfusion sanguine dans les départements administratifs.

Aujourd’hui, partout dans le Sénégal, des initiatives de journées de dons de sang se font vivement sentir. Les sociétés et les entreprises, à leur tour, se sont impliquées à travers des activités de responsabilité sociétale pour répondre aux demandes effectuées par les hôpitaux.

Les bonnes volontés n’ont pas attendu d’avoir deux choix pour se manifester. Des primo-donneurs se sont joint à eux pour accomplir cet acte de bienfaisance qu’ils voient, désormais, comme une obligation.

«  Donner du sang, c’est sauver des vies. »

Le réapprovisionnement en sang des infrastructures sanitaires passe, finalement, en priorité pour secourir et participer au bien-être des malades.