Le secrétaire exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo), Ousmane Sy Ndiaye, a estimé à 25 milliards de francs CFA (environ 40 millions de dollars) les pertes journalières subies par le secteur privé à cause des mesures de restriction de l’internet par données mobiles prises par l’Etat sénégalais, a rapporté mercredi l’Agence de presse sénégalaise (APS). Vingt-quatre heures après les manifestations déclenchées par la condamnation à deux ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, avait fait part de la décision souveraine de l’Etat du Sénégal de  »suspendre temporairement l’usage de certaines applications digitales par lesquelles se font les appels à la violence et à la haine ».

 »Nous avons convenu avec le secteur privé formel d’une évaluation d’ensemble qui a laissé voir qu’au minimum, il y a des pertes qui sont évaluées à 25 milliards de FCFA par jour », a indiqué M. Ndiaye .

Selon lui, ces pertes ne prennent pas en compte les transactions qui avaient été engagées par le secteur bancaire et qui, malheureusement, se sont soldées par des arrêts et des annulations.  »Il y a eu des engagements également que les entrepreneurs, comme les industriels, les importateurs avaient pris avant la mesure de restriction vis-à-vis de leurs partenaires. Malheureusement, ils ont été également fortement impactés », a-t-il déploré.

Pour autant, a souligné le secrétaire exécutif de l’UNACOIS-Jappo, la mesure prise par les autorités était un  »mal nécessaire » pour retrouver la stabilité face aux  »messages haineux » constatés sur internet, notamment sur les réseaux sociaux.