Près du stade régional de Tambacounda, commence une véritable industrie de la viande destinée à fournir en protéines animales toute la population de Tambacounda. La Société de gestion des abattoirs du Sénégal (Sogas, ex-Seras) de Tambacounda grouille de charognards au alentour du bâtiment, baigne dans une atmosphère empuantie par la forte odeur des abats et autres excréments d’animaux.

Comme dans tous les abattoirs du Sénégal, le mode d’abattage usuel est celui respectueux des règles de l’Islam. Les animaux de boucherie que sont les moutons, chèvres et bovins, y sont égorgés selon un rituel conforme aux règles de la religion. Il n’y a pas péril en la demeure. Car, avant que l’animal ne soit tué, il est contrôlé par un vétérinaire. Après inspection, c’est le dépeçage avant de rendre la carcasse aux chevillards qui sont les propriétaires des bêtes.  M. Leye Kane responsable de la Sogas confirme que « la transformation de la viande qui est le processus par lequel on passe du bétail vivant à une carcasse saine et apte à être commercialisé pour la consommation humaine ».

En soi une dizaine de bovins sont abattus par jours, ainsi que cinquante tête pour les petits ruminants « le bétail est accueilli à 19h pour être inspecté par le vétérinaire qui est chaque jour sur place et on passe à l’abattage de 4h du matin à 9h » ajoute le responsable du Sogas.

Un ambitieux projet de production d’énergie et de bio-fertilisant par la transformation des bouses de vaches et des abats d’animaux était né. Il est le fruit d’une convention entre cette structure et la Sogas. Mais selon M. Leye Kane la production se faisait à Thiès et est suspendue depuis des années.

La société de gestion des abattoirs est néanmoins confrontés à l’abattage clandestin, un fléau qui doit mobiliser les services de contrôle, une nécessité de mener une campagne de sensibilisation pour la population se pose pour renforcer la sécurité alimentaire.