Les acteurs de la presse Sénégalaise ont ouvert les « Assises des Médias » poser les véritables problèmes qui gangrènent le secteur afin d’y remédier.

Les journalistes sénégalais sont bons, pertinents et rigoureux, a dit le ministre de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique, Moussa Bocar Thiam, qui demande aux acteurs réunis pour les Assises des médias, de se faire violence en acceptant d’extirper de la profession toutes les personnes qui n’y ont pas leur place. Il présidait le lancement officiel de la cérémonie d’ouverture des Assises des Médias.

Les Assises nationales du secteur des médias et de la communication ouvertes ce jeudi 24 août 2023, seront organisées sur toute l’étendue du territoire national. Elles vont se dérouler autour de 6 (six) grandes commissions autonomes qui peuvent être décomposées en sous-commissions pour une meilleure prise en charge des questions majeures et spécifiques.

Il s’agira pour les acteurs d’évaluer le cadre institutionnel, normatif et réglementaire notamment la régulation et l’autorégulation. L’objectif étant de définir une vision globale à moyen et long terme, afin, d’une part, de faire du secteur de l’information et de la communication un levier stratégique dans le processus de consolidation de la démocratie, pour le renforcement des valeurs de paix, d’unité et de solidarité nationales ; et d’autre part de l’ériger en pole économique à valeur ajoutée, pourvoyeur d’emplois non précaires.

A terme, il est attendu un cadre institutionnel, normatif et réglementaire, revisité, renforcé et mieux structuré.

Il y a aussi, le statut ainsi que les conditions et qualité de travail des professionnels et professionnelles des médias sont scrupuleusement protégés avec un cadre et un dispositif de contrôle et de suivi adéquat.

La réglementaires, fiscales ainsi que de mécanismes d’appui et de subventions. Et surtout, des standards de la formation en journalisme et aux métiers de l’information et de la communication sont codifiés et uniformisés pour toutes les écoles, universités et instituts. Sans oublier l’encadrement du métier…

Le paysage médiatique sénégalais est marqué par deux périodes essentielles : 1/ celle des indépendances aux années 1990, caractérisée par un quasi-monopole des médias publics où l’information sociale relayée est essentiellement à caractère propagandiste ; et 2/ à partir des années 1990 avec l’avènement du pluralisme médiatique qui est venu renforcer le débat public et ouvrir des perspectives. Ce pluralisme médiatique, accompagné et renforcé par le développement des TIC en général, a favorisé l’essor de nouveaux canaux tels que les sites d’information, les réseaux sociaux et les blogs qui revendiquent tous le statut de médias au même titre que ceux classiques.

L’accroissement et la diversité de l’offre médiatique au Sénégal ont impulsé la redynamisation du mouvement associatif au sein de la corporation. Ainsi, à côté du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (SYNPICS), on a noté́ l’émergence d’autres structures œuvrant pour la défense des intérêts des acteurs du secteur médiatique. C’est le cas de l’Union des radios associatives et communautaires (URAC) en 2001, la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) créée en 2004, l’Union nationale des photojournalistes du Sénégal (UNPJS) créée en 2007, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) créé en 2008, l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (APPEL) créée en 2011, et le Collectif des techniciens de la presse audiovisuelle du Sénégal (CTPAS) créé en 2014. Ainsi, pour mieux faire face aux défis auxquels elles sont confrontées, ces organisations faitières ont mis sur pied, en 2016, un cadre unitaire d’actions dénommé Coordination des associations de presse (CAP). Il faut noter la mise sur pied en 2021 de l’Association des Femmes de Médias du Sénégal.