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BAABA MAAL crie son désarroi face à l’indifférence mondial de la crise sanitaire et humanitaire dans le Sahel
Fa Diakhate Fadiga
mardi 20 octobre, 2020 - 14:05

S’adressant aux dirigeants réunis mardi 20 octobre pour une conférence virtuelle, depuis Copenhague, au Danemark, afin de se mobiliser en faveur d’actions et d’une assistance financière pour le Sahel. Le chanteur et guitariste sénégalais Baba Maal  écrit, dans un  texte publié sur la page Facebook « Le Monde Afrique ».  « Cette crise se déroule en silence, les cris et les pleurs des victimes étouffés par une indifférence mondiale à laquelle il faut mettre fin ! »,

« Nous devons appeler à mettre fin à cette violence. C’est aujourd’hui le moment de rappeler le sentiment d’urgence face à une crise encore trop largement ignorée. J’ai porté la voix de ce Sahel qui, pendant des années, a nourri ma musique et ma poésie. Je me dois de l’élever pour appeler le monde à mettre fin à la misère et à la souffrance qui déchirent cette terre », affirme Baaba Maal.

Il déplore que « des millions de personnes » aient été obligées de « fuir leurs maisons et leurs racines », dans les pays sahéliens. Le chanteur ce désole de ces centres de sante réduits en cendres, de ces femmes et jeunes filles violées, enfants forces d’assister à l’exécution de leurs parents, aux écoles attaquées et fermées.

Au Sahel, indique-t-il, « quelque 3,5 millions de personnes ont désespérément besoin d’aide – de l’eau, de la nourriture, un abri, un accès à la santé et, par-dessus tout, vivre en paix ».

« L’escalade de l’horreur et des attaques meurtrières menées par des groupes armés contre mes frères et sœurs au Burkina Faso, au Mali et au Niger a réduit au silence nombre d’entre nous », se désole Baaba Maal, ajoutant : « Aujourd’hui, je veux dire ce que j’ai sur le cœur, que j’ai brisé, et faire résonner ma voix. »

« En tant que sympathisant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et témoin de l’ampleur du déplacement forcé qui frappe ma région, poursuit-il, je veux que ma voix puisse attirer l’attention sur la tragédie qui s’y déroule. »

Il déplore que les « groupes armés utilisent les violences sexuelles comme une arme » et forcent « 3.600 écoles à fermer dans la région ».

Revenant à la conférence virtuelle consacrée au Sahel, il déclare : « Ma plus grande crainte est que ces discussions et ces engagements ne se concrétisent pas par des actions. Nous devons lever notre voix pour nous assurer que les populations déplacées et réfugiées ne soient pas abandonnées ! »

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