590 blessés, 500 arrestations, dont 150 jeunes emprisonnés, et une dizaine de morts, c’est le bilan des violentes manifestations survenues à Dakar et dans les autres régions du pays, suite à l’arrestation du leader du Pastef, Ousmane Sonko. La section Tambacounda de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) exige des sanctions contre les personnes coupables de la mort de ces jeunes.

« Je pense qu’il faudrait libérer tous ceux qui sont détenus. Il faudrait également que justice soit faite pour tous ceux qui sont décédés lors des manifestations. Nous avons fait un décompte de 10 personnes qui sont décédées. Il faut que justice soit faite parce qu’une seule vie qu’on perd, c’est déjà quelque chose de trop à plus forte raison maintenant qu’on ait 11 jeunes qui sont décédés dans des circonstances qu’on n’ignore pas. Des personnes qui sont tuées à balle réelle. Je pense que l’Etat doit se ressaisir, arrêter la traque des pro-Sonko et ensuite libérer tous ceux qui sont détenus, diligenter des enquêtes qui pourraient élucider l’opinion nationale et internationale sur les violations qui ont été commises », a  estimé Badara Tine, Coordinateur régional de la RADDHO/ Tambacounda, qui se félicite de l’apaisement du climat social constaté ces derniers jours dans le pays, après les manifestations.

Pour M. Tine, l’Etat doit autoriser les gens à marcher afin d’éviter des affrontements entre force de l’ordre et populations.

Enfin, le   Coordinateur régional de la RADDHO/ Tambacounda est d’avis que « la consolidation de la stabilité du pays interpelle l’Etat en premier, la société civile, la presse, les chefs religieux, toute la communauté ».

Terranganews