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Parlements africains : 40% des femmes victimes de harcèlement sexuel
Junior Ba
samedi 27 novembre, 2021 - 7:25

Du fait de leur faible niveau, les femmes parlementaires dans certains pays africains sont considérées comme des insulteuses et applaudisseuses publiques. Selon une étude publiée mardi dernier, 40 % des femmes députées déclarent avoir été harcelées sexuellement au cours de leur mandat par un collègue masculin. L’enquête parle d’un sexisme « épidémique et dévastateur » au sein des Parlements du continent africain. Des pratiques considérées comme un sexisme endémique et dévastateur.

L’enquête est le fruit d’une vaste étude conjointe menée par l’Union interparlementaire (UIP) et l’Union parlementaire africaine (UPA). On peut y lire des extraits de témoignages comme : « Les hommes parlementaires passent leur temps à faire des plaisanteries et des avances. Ils y reviennent tout le temps » ou « un collègue m’a touché la poitrine » ou encore « les hommes du parti ont essayé d’imposer le fait qu’une femme doive coucher avec eux pour pouvoir être candidate. »

40 % des femmes députées déclarent avoir été harcelées sexuellement au cours de leur mandat par un collègue masculin ou un élu de l’opposition. Et 23 % ont subi des agressions physiques, à l’image d’une députée kényane, Fatuma Gedi, giflée deux fois dans la cour du Parlement en 2019.

En outre, il y a aussi la proportion notable d’agressions sexuelles perpétrées au sein des Parlements – baisers forcés, tapes sur les fesses ou autres attouchements non consentis sur les seins ou les cuisses –, que rapportent 6 % des élues et 5 % des fonctionnaires parlementaires.

Entre baisers forcés, tapes sur les fesses, messages, les femmes parlementaires régulièrement humiliées 

Déjà en 2016, une étude à l’échelle mondiale avait fait apparaître des niveaux élevés de violence contre les femmes dans l’ensemble des Parlements. Mais les Africaines demeurent les plus vulnérables face aux violences sexuelles en milieu politique. Ainsi, 39 % des élues du continent déclarent en avoir été victimes, contre 25 % en Europe. Cet écart, les auteurs du rapport l’expliquent par l’instabilité politique ainsi que par les « contextes sociaux, culturels et religieux ». Ils notent également que l’appartenance à une minorité, le célibat ou le handicap renforcent la vulnérabilité des femmes.

Lors de la réunion l’assemblée générale du Parlement africain tenu à Johannesburg en juin dernier, le député sénégalais Djibril War était accusé de violence sexiste par la parlementaire sud-africaine Pemmy Majodina. Cette dernière a affirmé que Djibril War l’a « violemment agressée », pendant que le désordre animé le Parlement panafricain à Midrand une ville de la division de Johannesburg. Une plainte a été déposée contre le député sénégalais pour agression.

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